Quelle organisation mettre en place en cas d’intrusion voire d’attentat ?

Au même titre que ce qui est réalisé au sein des établissements d'enseignement depuis les attentats de 2015 et 2016, une mesure simple permet d’augmenter le niveau de protection d’un site et ce, via un levier bien moins coûteux que des investissements en agents de sûreté ou en matériel : l’organisation.

Découvrez 4 bonnes pratiques permettant de renforcer le dispositif d’organisation en matière de sûreté.

La rédaction d’un "Plan Particulier de Mise en Sûreté" version entreprises

Le Plan Particulier de Mise en Sûreté (PPMS), initialement destiné aux établissements d'enseignement, a pour objectif de soutenir et compléter les standards de protection d’un site. Il permet de préparer un dispositif d’organisation adapté aux particularités d’un site et à ses usagers. Le cabiner Iremos en a dégagé un concept similaire, dédié cette fois-ci aux entreprises. 

Dans une logique d’anticipation et d’aide à la gestion d’actes de malveillance, il est recommandé de transmettre le PPMS aux autorités et aux forces d’intervention. Elles peuvent ainsi intervenir en maîtrisant les spécificités du site (accès, profil des occupants, etc.)

Le Plan Particulier de Mise en Sûreté est composé de 6 grands axes :

  • La fonction du PPMS (rappel des objectifs généraux et identification des différents actes de malveillance contre lesquels il convient de se prémunir) ;
  • La description détaillée du site (présentation générale, localisation, points d’accès, zones sensibles, plans, photos, etc.) ;
  • Les zones particulières sur plan de masse par niveaux (avec photos autant que faire se peut) ; 
  • Les annuaires internes et externes identifiant les parties prenantes qui seront mobilisées ;
  • L’organisation du dispositif (rôles et missions de chacun) ;
  • Le dispositif d’alerte en place (matériel et mode de déclenchement) ;
  • Les fiches réflexes détaillant les comportements à adopter avant, pendant et après l’événement.

La formation des usagers 

 

Une fois le PPMS rédigé, il convient de sensibiliser les usagers du site aux bonnes pratiques à suivre au quotidien mais aussi aux gestes réflexes à adopter en cas de crise majeure. Afin de maintenir un niveau de vigilance élevé mais surtout de garantir un même niveau de connaissance des collaborateurs (face au phénomène de turnover par exemple), la mise en place d'une campagne de sensibilisation permettra de créer une véritable culture de la sûreté parmi les usagers.

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Voici quelques thèmes à aborder pendant ces sensibilisations :

 

  1. 1. Identifier les types d’actes de malveillance critiques pouvant survenir sur le site

  • Fusillade de type « active shooter » ;
  • Attaque au couteau ;
  • Véhicule bélier ;
  • Explosion.

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  1. 2. Anticiper un événement en maîtrisant son environnement

  • Connaître et appliquer les règles de sûreté du site fréquenté ;
  • Identifier les issues conventionnelles et non-conventionnelles ;
  • Appréhender l’intégralité du site en visitant régulièrement des zones non-utilisées.
  1. 3. Détecter et signaler les signaux faibles

  • Liens entre acte de malveillance, repérages et éléments suspects ;
  • Qu’est-ce qu’un signal faible ;
  • Typologie de signaux faibles : inscription sur un bâtiment, comportement changeant, véhicule inconnu stationné, etc.
  1. 4. Se mettre en sécurité selon les possibilités présentes

  • Si cela est possible : fuir ;
  • Sinon, se cacher pour ensuite fuir ;
  • Sinon se barricader.
  1. 5. Alerter les forces de l'ordre

  • Les numéros d’urgence : 17, 112, 197 et 114 par SMS ;
  • Rendre compte d’une situation avec le P.N.A.V (Position, Nature, Attitude et Volume).

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Découvrez gratuitement le module « Attaque au couteau et au véhicule bélier » de notre e-learning Smart Citizen

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L’exercice de simulation « attentat – intrusion » 

Les campagnes de sensibilisation des usagers doivent être complétées par une mise en pratique non anxiogène permettant d'intégrer réellement les bons gestes et de mettre en lumière les éventuels axes correctifs à instaurer.

 

L’organisation des exercices de simulation repose sur une méthodologie éprouvée. Le scénario est élaboré avec la collaboration de la direction du site afin d’avoir un exercice adapté à la configuration des lieux et de la typologie des usagers. Des campagnes de sensibilisation sont ensuite dispensées afin de faire connaître les bonnes pratiques et gestes à adopter. La date de l’exercice et les consignes à respecter sont communiquées en amont. Lors de l’exercice, des temps précis sont respectés pour éviter tout débordement.

 

Les objectifs de l’exercice « attentat intrusion » sont multiples :

  • Permettre aux usagers d’un site de mettre en pratique des actes réflexes et des bons comportements à adopter en cas d’attaque ;
  • Évaluer avec les usagers du site le niveau de connaissance des numéros d’urgence et surtout de la configuration des lieux (ex. cheminements de fuite, sorties de secours, lieux propices pour se barricader, etc.) ;
  • Tester dans le cadre du Plan Particulier de Mise en Sûreté les moyens mis en œuvre comme le dispositif d’alarme.

Découvrez le retour d’expérience de l’exercice « attentat-intrusion » organisé sur le campus de Paris de l’Ecole de Management de Normandie.

Les Dossiers d’Aide à l’Intervention

 

Un Dossier d’Aide à l’Intervention (DAI) « a pour vocation d’aider les forces de l’ordre dans la gestion d’une crise malveillante grave en leur donnant les informations fondamentales ».

Les renseignements collectés dans le Dossier d’Aide à l’Intervention ont pour but de faciliter l’action des forces d’intervention (GIGN, RAID, BRI) en leur permettant de répondre à trois questions fondamentales lorsque les minutes sont comptées :

  • Comment accéder au site ?
  • Comment entrer dans le site ?
  • Comment se déplacer à l’intérieur du site ?

Les éléments nécessaires pour répondre à ces questions et ainsi constituer un Dossier d’Aide à l’Intervention sont les suivants :

  • Informations générales : généralités sur le site (coordonnées GPS, type, superficie, effectifs, etc.) et contacts principaux ;
  • Visualisation du site : vue aérienne, plan du site par niveau, identification des pièces et photographie des façades ;
  • Centres névralgiques : emplacement PC Sécurité/Sûreté, systèmes de vidéo-protection, de détection et de contrôle d’accès ;
  • Zones à risques : sources d’énergie, produits dangereux, etc. ;
  • Moyens d’accès : clefs, badges, etc.

 

Découvrez le retour d’expérience du Directeur Technique et Sécurité du centre Westfield Parly 2 sur les Dossiers d'Aide à l'Intervention.

Les experts Iremos vous accompagnent pour constituer votre Dossier d'Aide à l'Intervention.

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