La crise du Covid-19 a entraîné une baisse de l’activité du secteur de la sûreté. En effet, en 2020, 15% des Directeurs Sécurité-Sûreté ont abandonné des projets concernant leur domaine de compétence[1].
Pourtant, les menaces demeurent. Les entreprises et institutions publiques font face à de nombreux risques pouvant porter préjudice aux activités, aux biens et aux personnes. Vols, dégradations, sabotages, blocages, agressions physiques ou verbales et fusillades sont des exemples non-exhaustifs d’actes de malveillance pouvant impacter tout site.
Souvent mal pris en compte par les directions jusqu’à la réalisation d’un acte de malveillance entraînant des conséquences néfastes, il est cependant possible de réduire les probabilités d’occurrence ces risques et de donner aux sites et à leurs occupants la possibilité de réagir de façon adéquate lors d’un incident de sûreté afin d’en amoindrir les conséquences. En effet, la réalisation d’un audit de sûreté permet de connaître les risques afférents à un site et de mettre en place des mesures organisationnelles et techniques de protection adaptées.
En quoi consiste un audit de sûreté ?
Un audit de sûreté peut être considéré comme une étude préalable à l’installation de nouveaux dispositifs de sûreté. Cette étude répond à une méthodologie spécifique, applicable à tout site en prenant en compte les particularités de chaque organisation. L’audit repose dans un premier temps sur une analyse des risques adaptée, permettant d’identifier les menaces, d’établir des scénarios de malveillance probables et d’évaluer les impacts potentiels sur les activités, personnes et biens. Cette analyse peut se matérialiser par une cartographie des risques sous forme schématique, présentant les scénarios retenus sur un axe impact – probabilité. Les menaces prises en compte doivent alors être multiples, intégrant les risques permanents, conjoncturels et spécifiques : criminalité, risques politico-sociaux, terrorisme sont autant de thématiques devant être déclinées.
Une fois l’analyse de risque réalisée, une visite de site permet aux auditeurs d’établir un état des lieux de la sûreté, d’en faire ressortir de potentielles vulnérabilités et de préconiser les mesures et procédures venant pallier ces problèmes. Pour garantir la cohérence des propositions, l’audit de sûreté doit couvrir l’ensemble des thématiques de sûreté : périphérie, périmétrie, bâtiments, moyens techniques (vidéoprotection, détection d’intrusion, contrôle d’accès) et humains, organisation de sûreté. Ces mesures se baseront sur un principe central, celui du zonage de sûreté. Ainsi, plus une zone sera sensible, plus les mesures de sûreté seront spécifiques et renforcées.
L’audit de sûreté se conclut par un plan d’action priorisé, permettant de planifier dans le temps et selon le budget disponible les recommandations formulées. Il peut par la suite donner lieu à une budgétisation des préconisations et une assistance à maîtrise d’ouvrage pour mener les travaux.
Quels sont les avantages d’un audit de sûreté ?
La réalisation d’un audit de sûreté est un réel atout pour tout site. En effet, l’ensemble des mesures et procédures préconisées donnent lieu à un système global et cohérent de sûreté, prenant en compte les spécificités du site et les besoins des utilisateurs. Ces mesures sont pensées dans leurs interactions avec les autres dispositifs de sûreté, mais également avec les dispositifs de sécurité ou de fonctionnement du site.
En ce sens, la réalisation d’un audit préalablement à l’installation de dispositifs techniques permet également une réduction des coûts par la rationalisation des aménagements. Ainsi, l’objectif n’est pas de proposer, par exemple, l’installation du nombre le plus important de caméras de vidéoprotection, mais au contraire de rationaliser le nombre de caméras afin qu’elles couvrent les angles nécessaires, et d’assurer la qualité de leur image et leur bon paramétrage afin que leur exploitation soit facile et efficace.
La réalisation d’un audit de sûreté par un cabinet extérieur permet également d’apporter un avis extérieur, souvent mieux accepté par les directions et collaborateur, tout en valorisant les équipes qui, en interne, ont participé à la mission et porté le projet. L’expertise apportée peut alors donner une réelle impulsion aux projets de sûreté, accompagnant le site dans l’émergence ou la consolidation de sa culture sûreté.
Que faire de son audit de sûreté ?
Un audit de sûreté n’a de réelles conséquences que si le plan d’action priorisé est par la suite mis en œuvre, avec une volonté commune des dirigeants et des collaborateurs d’en respecter l’ensemble des paramètres.
Une fois l’audit réalisé, le cabinet IREMOS propose également un accompagnement à l’installation des dispositifs préconisés. Il s’agit alors dans un premier temps durant la phase d’assistance aux contrats de travaux (ACT), de rédiger le dossier de consultation des entreprises (DCE), de participer à la consultation des entreprises et d’analyser leurs offres. Une fois la sélection faite, durant la phase de chantier, IREMOS assure le suivi de chantier et le respect du cahier des charges, et ce jusqu’à la réception des travaux.
Ainsi, l’installation des dispositifs de sûreté garantira le bon respect du plan d’action et la cohérence du système global de sûreté découlant de l’audit.
Conclusion
La crise du covid-19 a laissé certains sites vulnérables ; réduction du nombre de collaborateurs présents en raison du télétravail, restriction des budgets, changement des priorités, etc. Pourtant, les auteurs de malveillances, eux, se diversifient et continuent d’opérer, profitant des failles dans les dispositifs et process. La réalisation d’un audit de sûreté peut alors permettre, par la mise en œuvre de mesures simples et non contraignantes, de renforcer la sécurité d’un site et d’en protéger les activités et les collaborateurs.
[1] Atlas En toute sécurité, 2020
