« Très grande superficie », « agencement complexe », « usages multiples », « hétérogénéité de la configuration », « évolution future du site », « budgets réduits » sont des éléments de contexte qui, associés à la diversité de moyens de protection sur le marché, font de la sécurisation ou de la mise en sûreté d’un site un véritable casse-tête pour la personne en charge de cette mission.
Ayant contribué à la protection de plusieurs centaines de sites, les consultants Iremos entendent très souvent la même remarque lors d'entretiens effectués auprès des directions de site : « mon site est très particulier, ce n’est pas du tout la même chose que … ». En effet, chaque site a ses spécificités du fait de son environnement, son attractivité, ses activités, etc.
Cependant, à la lumière de l’analyse des risques du site, la méthodologie visant à en définir les standards de protection spécifiques requiert la même gymnastique intellectuelle, qu'il s'agisse d'une crèche, d'un barrage hydroélectrique ou d'une plateforme logistique.
Ces standards, dont les objectifs sont de dissuader, de ralentir et d’empêcher l’accès physique aux zones sensibles du site, reposent sur 3 éléments fondamentaux :
Afin de garantir un dispositif juste et adapté mais aussi de maîtriser le budget alloué à la sûreté, il est nécessaire de découper le site en différentes zones selon leur criticité. En effet, certaines parties du site vont nécessiter plus de protection que d’autres, avec des points particuliers d’attention pour tous les sites :
Un zonage de sûreté permet de représenter visuellement la criticité des espaces, avec 4 types de zones distinctes, selon notre méthodologie :
Le zonage de sûreté ainsi établi permettra alors de définir les moyens de protection nécessaires et adaptés à la criticité de chaque zone. À chaque type de zone, correspondront des moyens de protection organisationnels, physiques, techniques et humains. Plus on se rapproche d'une des zones sensibles, plus l'accès sera restreint.
Les consultants Iremos ont eu l’opportunité de travailler sur une multitude de typologies de sites : ambassades, Points d’importance vitale (PIV), Etablissements recevant du public (ERP), immeubles de bureaux, hôtels, plateformes logistiques, crèches, etc.
Notre retour d’expérience montre qu’au-delà des différentes zones du site, il est également indispensable de penser la sûreté selon les évolutions du contexte sécuritaire local. Suite à l’attentat au Bataclan, des salles de spectacle ont par exemple pris à la hâte des mesures de protection extrêmement coûteuses (multiplication par par trois du nombre d’agents de sûreté). Cependant, ces mesures n'ayant pas été anticipées, elles ne se sont pas avérées foncièrement efficaces.
Le niveau de sûreté d’un site peut aussi varier selon le type d'activité de celui-ci. Ainsi une analyse des critères de variation permettra d’opter pour une protection adéquate :
Au même titre que le zonage de sûreté, le fait de définir des niveaux de sûreté permet d’activer de manière précise des degrés de protection adaptés sans avoir à agir de manière préciptée.
En fonction du zonage et des niveaux de sûreté, les standards de sûreté définissent les mesures de sûreté à mettre en œuvre pour garantir la protection du site. Exemple : un contrôle spécifique des accès (code secret, clef, badge personnel, badge biométrique, etc.) couplé avec un dispositif de détection et de surveillance (ex. détection infrarouge, caméra).
Pour y voir plus clair, 4 catégories de dispositifs de protection se distinguent : organisationnels, physiques, techniques et humains.
Cette catégorie est fréquemment oubliée dans la définition des moyens à mettre en œuvre mais elle n’en demeure pas moins fondamentale car elle est centrale (la faille provient souvent du facteur humain) et elle est généralement peu coûteuse et facile à mettre en oeuvre.
A titre d'exemple, voici une déclinaison de mesures envisageables :
Ci-dessous, un aperçu des mesures réalisables :
De par l’évolution constante des technologies, il est indispensable d’échanger continuellement avec des professionnels afin de s’informer des nouveautés.
L’installation massive de caméras n’étant pas recommandée, il est nécessaire de porter une attention particulière au poste de vidéo opérateur. En effet, s'il se trouve devant un mur de caméras, il ne pourra pas toutes les surveiller comme il se doit.
Elles matérialisent les limites de la propriété. Elles doivent ralentir au maximum la ou les tentatives d’intrusion. Les dispositifs de protection permettant de ralentir et/ou d’empêcher ces risques sont par exemple les clôtures délimitant le site (selon la sensibilité du site, hauteur de dissuasion complétée de bas volet avec des barbelés), le portail d’entrée avec un système de filtrage via un interphone, les systèmes de détection et de surveillance, la mise en place de rondes de surveillance, l’installation d’obstacles anti-véhicule bélier et l’éclairage périphérique.
Elles correspondent aux limites des bâtiments, à leur enveloppe. Elles visent à en protéger l’accès. La protection périmétrique d’un site constitue le deuxième obstacle à franchir lorsqu’il y a une clôture (protection périphérique). Elle est constituée de murs, portes, fenêtres, serrures, issues de secours, vitrage anti-effraction (ou vitrage blindé résistant aux fusils d’assaut, selon la sensibilité du site) quais de livraison, dotés d’un système de filtrage des accès, contacteurs de porte, etc. Le paramétrage du contrôle d’accès en fonction des accréditations de chacun doit avoir été pensé en fonction du zonage du site pour éviter ou ralentir au maximum les tentatives d’intrusion. Ces éléments doivent résister à une éventuelle effraction.
Centre névralgique de la sûreté du site, le PC sécurité centralise les incidents et actes de malveillance. Il est donc nécessaire de porter une attention toute particulière à ce poste.
Un agent doit être affecté en permanence à la vidéo-protection et être en mesure de surveiller l’ensemble des caméras du site (il ne faut donc pas qu’il soit face à un nombre démesurément élevé de caméras).
L’installation de contacteurs de porte sur l’ensemble des portes donnant sur l’extérieur (portes d’accès et issue de secours) permet de savoir immédiatement quelles portes sont ouvertes ou fermées, et de détecter une intrusion ou une tentative d’intrusion sur ces accès lorsqu’ils sont fermés.
Il est préférable de renforcer ces mesures par l’installation de caméras filmant les accès afin de pouvoir effectuer une levée de doute en cas de déclenchement d’une alarme.
Les issues peuvent aussi être renforcées par l’installation de verrou électromagnétique afin d’empêcher tout accès en force depuis l’extérieur.
La définition des moyens de sûreté pouvant être complexe pour des personnes non-initiées, le soutien d’un expert en stratégie de sûreté faisant le lien entre le maître d’ouvrage, les équipementiers et les prestataires permettra de s’assurer d’un dispositif juste et budgétairement viable. Comme nous l’expliquons à nos Clients, « le but d’un vendeur de caméras est de vendre des caméras, le nôtre est de garantir le bon nombre de caméras et leur bon positionnement pour atteindre l’objectif de protection ciblé ».