Le 9 juillet 2020, Expat Communication a publié un état des lieux complet de la situation des expatriés dans le monde en 2020. Les résultats obtenus (7.600 réponses) dans le cadre du baromètre ExpatLab 2019, ainsi qu’une écoute attentive des expatriés pendant la crise du Coronavirus leur ont permis d’établir un panorama avant/après la crise. Celui-ci dresse également quelques perspectives pour les événements à venir qui découleront de l'expérience de la pandémie. Il faudra ainsi répondre aux questions suivantes : Quel impact la Covid19 a-t-elle eu sur l’expatriation ? Qu’est-ce que l’expatriation, à l’heure du télétravail et du travel ban (gel des frontières) ?
Le monde d'avant : comme se porte l'expatriation traditionnelle ?
L'expatriation d'entreprise reste un monde à part
Une expatriation qui se transforme sous le poids de deux facteurs
Le besoin de travailler des conjoints
Qu'ils soient hommes ou femmes, les conjoints ne veulent plus renoncer à leur carrière. Cela se traduit par l'essor des services d'aide à la carrière pour les conjoints mais aussi par des refus d'expatriation plus fréquents et une hausse forte du célibat géographique (surtout pour les femmes expatriées donc).
La banalisation de la mobilité internationale
Jusqu'en 2020, l’expatriation tend à se banaliser, puisque de plus en plus d’entreprises proposent des contrats dits locaux « plus »,c’est-à-dire sans lien de rattachement avec le pays d’origine mais avec des avantages traditionnellement liés à l’expatriation « assurance santé, école des enfants, logement…).
La frontière entre expatrié et émigré se dilue, tout comme celle entre contrat local et contrat d'expatriation et celle entre déplacements réguliers et expatriation. S'y ajoute l'essor de l'expatriation à distance (télétravail pour un autre pays). Et pour compliquer ce tableau de plus en plus confus, arrivent en masse des nomades planétaires qui déménagent au gré de leurs envies en travaillant aussi bien en local, qu'à distance.
Mais ça, c'était avant...
La crise a profondément bouleversé la vie des familles expatriées
Un premier chiffre donne la mesure de ce bouleversement : 90% des expatriés sont restés à leurs postes pendant la crise. Partout dans le monde, des mesures que l’on pensait temporaires ont finalement cloué au sol des familles entières pendant plusieurs mois. Dans ces situations, l’expatrié aventurier ressent le poids de la distance, de l’absence et de l’extranéité plus profondément.
Vu de l’entreprise, cette crise soulève deux questions :
Ce qui s'esquisse par la suite
Une certitude : la prise de conscience des risques ne s’effacera pas de sitôt. Chez les expatriés, ainsi qu’au sein des entreprises, on voit déjà une perception accrue des risques de santé et de travel ban (interdiction de voyager) par exemple.
Et puis, beaucoup d’autres interrogations se dessinent:
L’expatriation redevient une aventure. Les risques se manifestent avec plus de prégnance et préoccupent les familles prêtes à partir. La préparation de ces départs apparaît à nouveau comme une nécessité et de nombreuses questions y sont soulevées. Au vu de l'incertitude et la complexité qu'emmène la situation actuelle, les entreprises se préparent déjà à pallier à ces questions pour le futur. Des ateliers de préparation au départ sont créés, des formations et des systèmes scolaires adaptés aux différentes éventualités se mettent également en place.
Article écrit en partenariat avec Expat Communication