La mutation des risques qui pèsent sur les déplacements professionnels à l’étranger engendre une intensification de l’inquiétude des voyageurs d’affaires. Bien que l’appréhension liée à la mobilité reste variable selon le profil et l’expérience des collaborateurs concernés (oscillant entre le déni des risques et la peur paralysante), il convient d’informer tous les collaborateurs en partance afin de diminuer leur exposition personnelle.
Ces informations, délivrées avant le départ, permettent également de sensibiliser le voyageur aux impacts qu’un potentiel incident pourrait avoir sur son entreprise (perte d’informations, dégradation de l’image à l’étranger, etc…).
Cependant, le manque de temps, la surabondance de notes d’informations internes, ainsi que les contraintes budgétaires des directions de formation entrainent une certaine réticence à l’égard de ce type de formation.
Les informations transmises aux collaborateurs en déplacement se doivent, avant tout, d’être adaptées aux destinations et au degré d’expérience du public concerné.
Ainsi elles se doivent d’être :
Ce contenu pédagogique suscitera d’autant plus d’intérêt qu’il sera également utile aux collaborateurs, à usage privé.
Avant d’aborder les enjeux liés à la pérennité des activités de l’entreprise, il est primordial d’aborder le caractère critique d’un déplacement, en traitant en premier lieu les risques qui pèsent sur les voyageurs au travers des thématiques suivantes :
Deux risques pédagogiques sont à anticiper ici :
Il est donc crucial de délivrer, sur une durée raisonnable, une information concise sur les généralités, synthétique sur les points d’intention et ajustée au niveau de risque de la destination : s’il est bien sensibilisé, le collaborateur sera plus à même de dédier du temps, par la suite, pour creuser lui-même les sujets importants.
Bon nombre d’entreprises limitent leurs démarches de formation pré-déplacements à l’orientation des voyageurs vers des ressources web institutionnelles ou privées. Cela n’est cependant pas suffisant pour répondre aux obligations de l’employeur, et de nombreux jugements sanctionnent les entités laxistes et sans moyens d’accompagnement satisfaisants.
Le programme pédagogique se doit d’être construit à la lumière de l’analyse de risques du déplacement. Les experts du cabinet IREMOS ont pu, par exemple, constater chez des clients que des cursus de formation figés traitaient parfois de thèmes inappropriés à certaines destinations (ex. coupeurs de route et checkpoints).
Il convient donc de dissocier 2 grands axes d’informations :
Malgré le fait qu’un collaborateur bien formé préservera l’entreprise d’incidents potentiellement coûteux (perte d’informations, dégâts matériels, interruption d’activité, dégradation de l’image à l’étranger…), la généralisation de la formation pour tous les déplacements peut avoir un lourd impact budgétaire dans un contexte économique tendu. Il convient alors de structurer les niveaux d’information, en cohérence avec le niveau de risque identifié.
Ces niveaux d’information font partie intégrante des standards de protection à mettre en œuvre au sein de l’entreprise. En voici un exemple simplifié :
Pour conclure, il est recommandé pour délivrer le juste niveau d’information de :
Si l’entreprise se doit d’informer les collaborateurs, de par son obligation de moyens renforcés, le voyageur doit bien entendu être informé de son obligation de respecter les directives et les consignes fixées par son entreprise.